Musica ficta
Une histoire des sensibles du XIIIe au XVIe siècles
Vincent Arlettaz
Dans la terminologie musicale du Bas Moyen Age et de la Renaissance, l’expression musica ficta désigne les altérations chromatiques accidentelles (dièses et bémols), par opposition aux notes naturelles, appelées musica recta. Dans de nombreux cas, ces altérations ne sont pas spécifiées par le compositeur, et il appartient aux chanteurs et aux instrumentistes de les rajouter en cours d’exécution. Cette musica ficta fascine depuis longtemps les musicologues et les interprètes de musique ancienne. L’originalité du présent essai réside certainement dans la multiplicité des angles d’approche utilisés: étude systématique de la littérature musicologique récente, examen approfondi des sources vocales, des traités théoriques et des tablatures instrumentales de l’époque.
À propos de l'auteur
Né en Valais en 1964, Vincent Arlettaz a d’abord reçu sa formation musicale professionnelle (hautbois, harmonie, contrepoint) au Conservatoire Supérieur de Genève, ville où il obtient également en 1990 une maîtrise ès lettres (musicologie et latin). Depuis cette date, il a publié divers ouvrages et articles, portant essentiellement sur l’histoire du langage musical occidental.